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Oubliée la suffisance de Suède,
Brett Anderson se met à nu et se révèle dans toute son intégrité
- intense et sensible -
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Lumière orangeLe goût de l'étrangeBrûlures sur la langueJ'ai le coeur qui tangueExploser les limitesDe nos âmes qui palpitentIci tout va trop viteTrouver une ligne de fuitePoussière d'angeDoux mélangeDu bien, du malParadis infernalMystic highwayPrière de ne pas dérangerL'infinie turbulenceImpose sa cadenceToujours crever l'ennuiJusqu'au bout de la nuitLes étoiles me donnent le vertigeL'aurore me damneLucidité obligeComme un clachJ'ai les nerfs qui lâchentL'âme écorchéeJe ne veux pas céderLe jour se lèveEt moi je rêveQue le ciel va s'enflammer encoreQue ton fiel va m'enlacer encoreLes gens se lèventEt moi je crèvePoussière d'angeDoux mélangeDu bien, du malParadis infernalEvamarienbad (Texte : Mars 1997 - Photo : Juillet 2006)
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"Ma vie, ma vie, ma très ancienne
Mon premier voeu mal referméMon premier amour infirmé,Il a fallu que tu reviennes.Il a fallu que je connaisseCe que la vie a de meilleur,Quand deux corps jouent de leur bonheurEt sans fin s'unissent et renaissent.Entré en dépendance entière,Je sais le tremblement de l'êtreL'hésitation à disparaître,Le soleil qui frappe en lisièreEt l'amour, où tout est facile,Où tout est donné dans l'instant ;Il existe au milieu du tempsLa possibilité d'une île."Daniel 25,17 in "La possibilité d'une île" par Michel Houellebecq (p.433 - Ed. Fayard)Parce que Michel Houellebecq est un écrivain controversé et "controversable". Mais parce qu'il est un écrivain de son temps et de celui d'après. Auteur d'une oeuvre irrégulière et cahotique qui laisse percer des moments de grâce comme celui-ci. Véritables illuminations "néo-humaines".Et des images aussi, pour mieux atteindre - dans la polyphonie sémique et médiatique - à toute la poésie littéraire de Mr Houellebecq. Un court "littéramétrage" inédit...
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"Je ne pourrais me repentir d'avoir trop aimé" - Graham Greene (1904-1991)
C'est en 1951, que l'écrivain britannique, Graham Greene, publie sans aucun doute ce qu'on peut appeler son « chef d'œuvre » : « La Fin d'une liaison ». Graham Greene était un homme élégant, raffiné et subtil. Un auteur persuadé qu'il n'y avait pas « de littérature sans péché ». Un homme fervent, qui a, toute sa vie, su passionnément douter de ses croyances, et s'interroger sans relâche sur les frontières entre le bien et le mal. « La fin d'une liaison » est la quintessence de sa sensibilité intelligente. Un ouvrage absolu pour ceux qui ont su « trop aimer » et se dire « A quoi sert de se confesser lorsqu'on aime le fruit de sa faute ? » (Graham Greene in « La puissance et la gloire »). « La fin d'une liaison » est une réflexion sur le destin. Un livre qui oscille entre les impératifs « haine » et « aime ». Un roman qui vous ouvre grand les portes de l'infinitude divinement douce amer de l'amour, et vous laisse le goût de la passion salée sur le bord des lèvres...ultime trace d'une larme intensément égarée. Mystique, vibrant et profond.
L'histoire : dans le Londres des années 40 secoué par les bombardements allemands, un écrivain vit une liaison passionnée avec une femme mariée, Sarah Miles. Un jour, la jeune femme coupe court à leur relation, sans consentir à s'expliquer. A la fin de la guerre, l'amant, qui a renoué avec le mari de Sarah, soupçonne l'existence d'un troisième homme. Il engage un détective pour découvrir l'identité de ce rival inconnu...
Extraits
« Elle m'avait dit :l'amour n'a pas de fin. Même si nous cessons de nous voir. Est-ce que les gens ne continuent pas d'aimer Dieu toute leur vie sans le voir ? -Ce n'est pas le même amour que le nôtre. - Je pense parfois qu'il n'en existe qu'un, répondit-elle. Tandis que je la guidais avec précaution à travers le vestibule démoli, l'éclairant de ma lampe de poche, elle ajouta : - Tout doit se passer très bien. Si notre amour est assez grand. Les vitres des fenêtres brisées craquaient sous nos pieds. Seul le vieux vitrail victorien au-dessus de la porte restait solide. Le verre écrasé devenait de la poudre blanche, comme la glace que les enfants piétinent dans les champs gelés ou sur les bords des routes. C'était la première nuit, en juin 1944, de ce que nous appelâmes, par la suite, les V 1. »
« Je sais qu'il a peur du désert qui l'environnerait si notre amour devait finir, mais il n'arrive pas à comprendre que ma crainte est exactement la même. Ce qu'il dit tout haut, je me le dis en silence et je l'écris ici. Que peut-on construire dans le désert? Parfois, à la fin d'une journée où nous avons fait l'amour très souvent, je me demande s'il n'est pas possible que le désir physique s'épuise, et je sais qu'il se le demande aussi et qu'il a peur de cette borne où commence le désert. Que ferons-nous dans le désert si nous nous perdons l'un l'autre? »
"La fin d'une liaison" a été réédité en 2000 aux éditions 10/18 (Domaine Etranger).
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